Dimanche, à 10h et sous un soleil magnifique, nous avons chaussé nos baskets (eh oui, nous n’avons pas encore de chaussures de randonnée, mais on prévoit d’investir bientôt) et sommes partis à la conquête de l’Avalanche Peak, accompagnés de notre coloc’ allemande (c’était son dernier jour ici). Cédric était donc bien accompagné pour se lancer dans cette randonnée ! (Cédric : « Je confirme ») 1100 mètres de dénivelé entre notre point de départ dans la vallée (Arthur’s Pass Village) et le sommet… Dur, dur, mais on a été largement récompensés par les vues qui s’offraient à nous. C’est d’abord 2h de montée au milieu des arbres, le sentier se transforme souvent en mur d’escalade, on prend donc très vite de la hauteur. On croise des cascades, on se retourne et on admire le soleil pénétrer doucement au fond de la vallée et éclairer le village d’Arthur Pass. Puis, on dépasse la « Tree line » ou « Bush line », et devant nous, s’offre une vue splendide sur le Mont Bailey (prononcez Billi). Mais si, souvenez-vous de la première montagne qu’on a gravi. Voici un aperçu du trajet qu’on avait fait 2 semaines auparavant. (Du bas jusqu’à la limite entre arbre et herbe). On lève alors les yeux, et on voit le sommet, l’Avalanche Peak… mais il est encore loin. Nous n’en sommes qu’à la moitié de notre ascension. Le sentier continue de monter, nous marchons à présent sur le « ridge », c’est-à-dire sur la crête de la montagne. A droite et à gauche, c’est le vide (ou presque). Le rythme ralentit, on a faim mais le vrai lunch break est prévu au sommet, donc il faudra patienter. On arrive enfin au pied du dernier sommet. Encore un effort pour marcher sur la crête et parvenir jusqu’au point le plus élevé… ça y est ! Nous y sommes : Avalanche Peak, 1833 mètres d’altitude (Arthur’s Pass Village - 737 mètres). Nous sommes à présent à la même hauteur que tous les sommets qui nous entourent, une vue splendide du Glacier Crow s’offre à nous, nous pouvons admirer les neiges éternelles invisibles depuis la vallée… Par ce beau temps, le vent du sommet n’est pas trop fort et nous pouvons enfin déguster notre salade de riz bien méritée après ces 4h d’ascension. Pas évidents les derniers mètres jusqu’au sommet, un faux-pas et c’est la chute dans le vide ! Franchement, je n’étais pas rassurée ! Avalanche Peak est réputée pour être « very steep », c’est-à-dire très à-pic. On doit souvent utiliser nos mains et escalader des rochers de 2 mètres. Nous avons donc choisi, comme la plupart des gens, de faire une « loop » (boucle) et de redescendre par Scotts Track, un autre chemin un peu moins raide qui monte également jusqu’à l’Avalanche Peak. Mais quand il est écrit « less steep » dans le guide, ça ne veut pas dire pour autant qu’il ne faut pas parfois escalader ! Et oui à présent, il faut redescendre ces 1100 mètres de dénivelé. Après l’effort de la montée, les muscles sont fatigués et les jambes tremblent. Et pourtant il faut sans cesse sauter de rocher en rocher, prendre garde à ne pas glisser dans les (mar-)cailloux (là encore nous sommes sur la crête de la montagne donc un faux-pas et c’est fini)… Le chemin de la descente. Au cours de la descente, nous pouvons admirer la Devil Punchbowl Waterfall (cf article précédent) qui se trouve exactement en face de nous. Après 3h de descente, on parvient enfin jusqu’à la route. Nous rejoignons le bureau du DOC où nous déposons le papier indiquant que nous sommes bien arrivés sains et saufs (sans nouvelles de notre part, des recherches auraient été lancées le lendemain matin). Même s’il nous a fallu 7h là où les randonneurs expérimentés en mettent 5h, nous sommes fiers de nous et contents d’avoir fait cette magnifique randonnée. Quelques courbatures aujourd’hui mais cette balade est un de nos plus beaux souvenirs de Nouvelle-Zélande. NB. Ce week-end, nous allons à Christchurch où nous retrouverons l’ADSL. Nous pourrons donc uploader plusieurs albums Picasa contenant plus de photos de nos randonnées, dont les superbes panoramas réalisés par mon photographe préféré ! |